Etymologie du Pruney
C'est le principal hameau de la commune, à 1,8 km du chef-lieu. A l'origine, l'habitat s'est lui aussi réfugié, et pour les mêmes raisons, sur le petit cône de déjection d'un ruisseau nettement moins important mais tout aussi imprévisible.
« Pruney » vient de "prunus" (= prunier), plus un suffixe collectif habituel à la région. La dénomination se retrouve au 12ème siècle : "condamina V morardi de pruneto".
Pour la petite histoire, les galopins du Versoud qui, il y a plus d'un demi-siècle, à la sortie de la messe, qualifiaient leurs homologues de Pruney de "pruneaux," ne se doutaient pas qu'ils étaient dans le droit fil de l'étymologie. Leurs connaissances n'allaient pas jusque là et seule l'analogie les guidait dans leur qualificatif.
Dans la phrase du 12ème siècle, nous remarquons le mot "condamina"
qui vient du latin médiéval "condominium" = terres exemptes de droits
mais appartenant à un ou plusieurs seigneurs.
C'était alors des
terres appartenant à la famille Morard d’Arces qui est probablement la
plus vieille lignée du Grésivaudan (Morard vient du germanique
Moraldus).
Le nom de Condamine ou Contamine se retrouve en un autre
point du VERSOUD. Ce sont des terrains entre les actuelles rue St
Exupéry et rue Cie Stéphane. C'est d'ailleurs une dénomination
fréquente dans le Grésivaudan puisqu'on la retrouve pas moins de 17
fois (aux Adrets, à Gières, Villard-Bonnot, Corenc, Domène, notamment).